La 8ème Revue annuelle sectorielle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet) a montré que le Sénégal continue à consolider les acquis dans le secteur de l’éducation. Par contre, l’accès au numérique reste un énorme défi à relever.
Par Badé SECK – Le Sénégal est un bon élève en matière d’éducation et de formation. Les indicateurs de performance ont connu une nette amélioration en 2020. C’est ce qui est ressorti de la session de la 8ème Revue annuelle sectorielle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet). La rencontre s’est tenue en présence des différents ministres en charge de l’Education et de la Formation. Les différentes familles d’acteurs ont, à travers l’atelier, échangé, partagé et identifié les forces et faiblesses du secteur de l’éducation et de la formation pour l’année 2020, avant de dégager des perspectives pour 2021. Dame Diop, ministre de la Formation professionnelle, de l’emploi, de l’apprentissage et de l’insertion, par ailleurs président du Groupe national des partenaires de l’éducation et de la formation (Gnpef), a souligné l’importance de la tenue de la revue annuelle du Paquet. Selon lui, «elle constitue un moment important dans la gouvernance du secteur de l’éducation et de la formation pour faire un diagnostic sans complaisance et proposer des recommandations fortes pour l’amélioration de la qualité dans l’éducation». A toujours l’en croire, le bilan de l’année écoulée est satisfaisant, au regard des résultats enregistrés aux différents ordres d’examens malgré les contraintes de la pandémie. Dame Diop précise que ces résultats sont «le fruit d’une synergie d’actions de tous les acteurs et partenaires de l’éducation». Dans leurs interventions, les partenaires ont salué les nombreux efforts consentis par l’Etat dans le cadre de la résilience face à la pandémie.
De fortes recommandations pour maintenir, voire améliorer les performances du système éducatif ont été formulées au cours de la rencontre. Pour Dimitri Sanga, directeur du bureau de l’Unesco à Dakar, la connectivité reste un défi majeur pour accompagner les élèves dans l’apprentissage à distance. Les acteurs des organisations de la société civile ont plaidé pour la démocratisation de l’éducation par une obligation d’inscrire tous les enfants des deux sexes âgés de 6 à 16 ans. Cheikh Mbow, secrétaire exécutif de la Cosydep, a insisté sur la nécessité d’offrir une éducation et une formation adaptées à la diversité de la demande et aux objectifs d’employabilité. M. Mbow a aussi invité les décideurs à investir dans des stratégies qui prennent en compte les besoins spécifiques des filles, des personnes vivant avec un handicap ou vulnérables, en priorisant les zones particulièrement défavorisées.
Abondant dans le même sens, le secrétaire général de l’Union des associations des élus locaux (Uael), Abdou Khadre Ndiaye, a souligné la nécessité de réaliser une décentralisation beaucoup plus performante afin de prendre de bonnes décisions dans le cadre du Budget consolidé d’investissement (Bci).
En écho, le ministre de l’Education nationale a axé son intervention sur la promotion et la mise en œuvre du Projet du ministère de l’Education nationale pour le développement du télé-enseignement (Promet). «Rien ne sera comme avant. Le numérique va jouer un rôle incontournable dans les enseignements-apprentissages», soutient M. Talla. Entre autres recommandations, le ministre de l’Education nationale a invité l’ensemble des acteurs et partenaires de l’éducation à maintenir, voire améliorer les performances déjà réalisées. Pour finir, le ministre Dame Diop a rassuré que toutes les recommandations seront prises en compte dans la gestion de l’exercice de 2021 avant de passer le témoin à son collègue Mamadou Talla pour la présidence du groupe national des partenaires de l’éducation et de la formation, pour un mandat de deux ans.
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