FACE AUX SEQUELLES DE L’ANNEE ACADEMIQUE 2019-2020 – Les écoles se réadaptent
Après l’arrêt brutal des cours dans les établissements scolaires au Sénégal, l’année dernière, à cause de la pandémie, autorités et personnel éducatifs tentent, par plusieurs moyens, de sauver l’année académique 2020-2021. Des révisions et le réajustement des programmes sont les stratégies mises en place pour mener à bien l’année scolaire.
L’année académique 2020-2021 a débuté dans toutes les écoles du Sénégal, de l’élémentaire au secondaire, avec des révisions. Donc, les élèves, jusqu’au mois de décembre, étaient à leur niveau de l’année précédente. Fatou Fédior est élève au collège John Fitzgerald Kennedy. Trouvée seule dans la cour de l’école, le cahier à côté, en train de chuchoter les lignes, la jeune fille qui vient de commencer ce mois de janvier la 3e, informe : ‘’Jusqu’au mois de décembre, je peux dire que nous étions en classe de 4e.’’ Les nouveaux programmes, ceux de 2020-2021, ont donc commencé, pour certaines écoles, ce mois de janvier.
D’après Penda Wane Ba, Secrétaire générale de l’inspection de Dakar, le fait, d’abord, de soumettre les élèves à des révisions, est une décision émanant du ministre de l’éducation nationale. ‘’Pour cette année, nous sommes en train de suivre les directives du ministre. Donc, les trois premiers mois sont consacrés aux révisions. Le programme de l’année 2020-2021 va commencer après les premières vacances de l’année qui vont du 30 janvier au 8 février’’, explique l’inspectrice trouvée dans l’après-midi à l’inspection de Dakar.
Une stratégie qui, pour Mme Sarr, principale du collège John Kennedy, est bénéfique pour les élèves. ‘’D’habitude, on prenait les vacances et les élèves ont tendance à oublier les leçons. On faisait même des cours de vacances pour leur permettre d’être dans le bain. Mais avec cette continuité du programme, je ne pense pas qu’il y ait problème’’, dit-elle, avant de poursuivre : ‘’Nous avons donc eu deux mois de révisions pour permettre aux professeurs de donner l’essentiel du programme de l’année passée et de commencer, ce mois de janvier, les nouveaux programmes’’, explique-t-elle.
C’est également le cas au lycée Seydou Nourou Tall. Non loin de l’entrée principale de l’établissement, André Diouf, Professeur de Sciences physiques, s’est arrêté devant le couloir qui mène au laboratoire. Le bruit des élèves en récréation rend la communication difficile à cette heure-là. Alors le monsieur, la trentaine révolue, nous accueille au labo. Il nous précise que ‘’ce sont les chapitres clés qui ont fait l’objet de révision, pendant les deux premiers mois’’.
Outre ces révisions, à l’école élémentaire Jaraf Ibra Faye (ex-Banlieue) située tout près du collège Manguier, les maitres se donnent à fond. ‘’Ici, on fait tout pour rehausser le niveau des élèves, affirme M. Fall, debout devant une salle de classe où il tient une réunion avec ses camarades. Moi, par exemple, poursuit-il, je prends trois jours dans la semaine, en dehors des cours, pour aider les élèves. Mes collègues le font aussi, et nous nous portons tous volontaires’’. Cette école, toujours dans sa démarche d’aider les élèves, a préféré opter pour la continuité. ‘’Par exemple, ajoute M. Fall, moi qui avais des élèves de CE 2, l’année dernière, je continue avec eux en CM 1, parce que je peux facilement repérer ceux qui ont des lacunes’’.
Dans beaucoup d’établissements d’enseignement général, les professeurs informent avoir achevé cette phase de révision qui ‘’s’est bien passée’’, d’après les quelques élèves interrogés aux collèges Manguier et John Kennedy. Monsieur Cissé est professeur d’histoire et de géographie au CEM Manguier. Trouvé dans la salle des professeurs en pleine discussion avec ses collègues, l’enseignant à la quarantaine garde espoir. ‘’Ce que nous avons comme moyenne, après l’évaluation de cette phase de révision, si on a ça à la composition, il n’y aura pas de problème sur l’année’’, pense-t-il. Et l’inspectrice Mme Wane d’ajouter que ‘’les évaluations standardisées ont été déjà faites dans les écoles et elles se sont bien passées’’.
Au niveau des quelques écoles que nous avons visitées, enseignants et chefs d’établissement se montrent optimistes, pour le moment, sur le sort de l’année en cours, parce qu’ils ont, d’après eux, reçu des instructions, autres que ces révisions, venant du ministère, pour ‘’atténuer’’ l’impact de la pandémie sur l’année académique qu’ils viennent d’entamer.
L’allègement du programme
‘’Pour cette année académique, nous avons reçu des notes ministérielles pour le réajustement des programmes et nous sommes en train de suivre tranquillement’’, renseigne Mme Fall, Principale du CEM Manguier de l’IEF de Dakar-Plateau. A propos de l’allègement des programmes, André Diouf apporte des clarifications. ‘’En sciences physiques, c’est certains sous-titres qu’on avait l’habitude de voir qui ont été enlevés’’. Cette réadaptation des programmes qui a été amorcée l’année dernière avec les classes d’examen, est maintenant généralisée à tous les niveaux et disciplines. Et selon l’inspectrice Penda Wane Ba, il a été fait en fonction du temps imparti pour cette année scolaire qui va de janvier à août.
‘’Différentes commissions de discipline se sont réunies, sous l’égide de l’IGF, pour voir quelles sont les leçons essentielles à enseigner’’, fait-elle savoir. A la question : est-ce qu’il n’est pas temps de maintenir une bonne fois cet ‘’essentiel du programme’’, l’inspectrice répond : ‘’Nous, ce que nous avons demandé, c’est de profiter de ce moment pour revoir les programmes, les réajuster et les analyser. Si on s’est rendu compte qu’ils sont longs, c’est peut-être le moment, pour la commission, de les réduire et de maintenir l’essentiel’’, soutient-elle.
Contrairement à l’enseignement général, cet allégement des programmes n’a pas encore touché la formation professionnelle, notamment au lycée de commerce Maurice Delafosse. Ibrahima Faye est le directeur des Etudes de cet établissement. Assis dans son bureau, à quelques mètres de l’entrée principale du lycée, à gauche, le monsieur, informe : ‘’Nous attendons encore. Certainement, les autorités travaillent sur ça. Mais j’avoue que sans cet allégement du programme, nous allons rencontrer des problèmes’’, dit-il.
Les révisions, non plus, ne sont pas encore bouclées dans ce lycée. Le directeur d’informer : ‘’Pour le moment, nous avons reçu, comme recommandation, de terminer les révisions au premier trimestre de l’année. Donc, nous sommes en train de finir le programme de l’année dernière. Et pour, dans ce mois de janvier, entamer le nouveau programme.’’
Une stratégie qui, pour Mme Sarr, principale du collège John Kennedy, est bénéfique pour les élèves. ‘’D’habitude, on prenait les vacances et les élèves ont tendance à oublier les leçons. On faisait même des cours de vacances pour leur permettre d’être dans le bain. Mais avec cette continuité du programme, je ne pense pas qu’il y ait problème’’, dit-elle, avant de poursuivre : ‘’Nous avons donc eu deux mois de révisions pour permettre aux professeurs de donner l’essentiel du programme de l’année passée et de commencer, ce mois de janvier, les nouveaux programmes’’, explique-t-elle.
C’est également le cas au lycée Seydou Nourou Tall. Non loin de l’entrée principale de l’établissement, André Diouf, Professeur de Sciences physiques, s’est arrêté devant le couloir qui mène au laboratoire. Le bruit des élèves en récréation rend la communication difficile à cette heure-là. Alors le monsieur, la trentaine révolue, nous accueille au labo. Il nous précise que ‘’ce sont les chapitres clés qui ont fait l’objet de révision, pendant les deux premiers mois’’.
Outre ces révisions, à l’école élémentaire Jaraf Ibra Faye (ex-Banlieue) située tout près du collège Manguier, les maitres se donnent à fond. ‘’Ici, on fait tout pour rehausser le niveau des élèves, affirme M. Fall, debout devant une salle de classe où il tient une réunion avec ses camarades. Moi, par exemple, poursuit-il, je prends trois jours dans la semaine, en dehors des cours, pour aider les élèves. Mes collègues le font aussi, et nous nous portons tous volontaires’’. Cette école, toujours dans sa démarche d’aider les élèves, a préféré opter pour la continuité. ‘’Par exemple, ajoute M. Fall, moi qui avais des élèves de CE 2, l’année dernière, je continue avec eux en CM 1, parce que je peux facilement repérer ceux qui ont des lacunes’’.
Dans beaucoup d’établissements d’enseignement général, les professeurs informent avoir achevé cette phase de révision qui ‘’s’est bien passée’’, d’après les quelques élèves interrogés aux collèges Manguier et John Kennedy. Monsieur Cissé est professeur d’histoire et de géographie au CEM Manguier. Trouvé dans la salle des professeurs en pleine discussion avec ses collègues, l’enseignant à la quarantaine garde espoir. ‘’Ce que nous avons comme moyenne, après l’évaluation de cette phase de révision, si on a ça à la composition, il n’y aura pas de problème sur l’année’’, pense-t-il. Et l’inspectrice Mme Wane d’ajouter que ‘’les évaluations standardisées ont été déjà faites dans les écoles et elles se sont bien passées’’.
Au niveau des quelques écoles que nous avons visitées, enseignants et chefs d’établissement se montrent optimistes, pour le moment, sur le sort de l’année en cours, parce qu’ils ont, d’après eux, reçu des instructions, autres que ces révisions, venant du ministère, pour ‘’atténuer’’ l’impact de la pandémie sur l’année académique qu’ils viennent d’entamer.
L’allègement du programme
‘’Pour cette année académique, nous avons reçu des notes ministérielles pour le réajustement des programmes et nous sommes en train de suivre tranquillement’’, renseigne Mme Fall, Principale du CEM Manguier de l’IEF de Dakar-Plateau. A propos de l’allègement des programmes, André Diouf apporte des clarifications. ‘’En sciences physiques, c’est certains sous-titres qu’on avait l’habitude de voir qui ont été enlevés’’. Cette réadaptation des programmes qui a été amorcée l’année dernière avec les classes d’examen, est maintenant généralisée à tous les niveaux et disciplines. Et selon l’inspectrice Penda Wane Ba, il a été fait en fonction du temps imparti pour cette année scolaire qui va de janvier à août.
‘’Différentes commissions de discipline se sont réunies, sous l’égide de l’IGF, pour voir quelles sont les leçons essentielles à enseigner’’, fait-elle savoir. A la question : est-ce qu’il n’est pas temps de maintenir une bonne fois cet ‘’essentiel du programme’’, l’inspectrice répond : ‘’Nous, ce que nous avons demandé, c’est de profiter de ce moment pour revoir les programmes, les réajuster et les analyser. Si on s’est rendu compte qu’ils sont longs, c’est peut-être le moment, pour la commission, de les réduire et de maintenir l’essentiel’’, soutient-elle.
Contrairement à l’enseignement général, cet allégement des programmes n’a pas encore touché la formation professionnelle, notamment au lycée de commerce Maurice Delafosse. Ibrahima Faye est le directeur des Etudes de cet établissement. Assis dans son bureau, à quelques mètres de l’entrée principale du lycée, à gauche, le monsieur, informe : ‘’Nous attendons encore. Certainement, les autorités travaillent sur ça. Mais j’avoue que sans cet allégement du programme, nous allons rencontrer des problèmes’’, dit-il.
Les révisions, non plus, ne sont pas encore bouclées dans ce lycée. Le directeur d’informer : ‘’Pour le moment, nous avons reçu, comme recommandation, de terminer les révisions au premier trimestre de l’année. Donc, nous sommes en train de finir le programme de l’année dernière. Et pour, dans ce mois de janvier, entamer le nouveau programme.’’