Camille, étudiante en deuxième année de droit, a adressé un message à celles et ceux qui accusent les jeunes de propager le virus en ne respectant pas scrupuleusement les règles. “Auriez-vous mieux agi que nous?”, leur a-t-elle demandé sur le plateau de l’émission “C’est pas tous les jours dimanche” sur RTL-TVi.
“Nous, les étudiants, on n’est vraiment pas bien. Je pense que le mot ‘pas bien’ n’est pas encore assez fort pour décrire tout ce qu’on ressent. Ça va faire bientôt un an maintenant qu’on est enfermé avec pour seul compagnon notre ordinateur”, a insisté l’étudiante en première année de psychologie, présente sur le plateau ce dimanche.
“Si vous aviez été jeunes en 2020, en 2021, est-ce que vous auriez mieux réagi?
À ses côtés, Camille, étudiante en License2 de droit, a dit ne pas comprendre les critiques des anciennes générations envers la jeunesse. “Tout le monde a eu 20 ans. Tous ceux qui nous critiquent ont eu 20 ans. J’aimerais demander à toutes ces personnes qui critiquent les jeunes et qui n’essaient pas de comprendre: est-ce que vous auriez fait mieux que nous? Si vous aviez été jeunes en 2020, en 2021, est-ce que vous auriez mieux réagi? Est-ce que vous auriez respecté à la lettre toutes les recommandations sans broncher ? Non, parce que cette pandémie est une première”, a souligné la jeune femme de 21 ans.
Bien souvent, on peut lire dans les commentaires sur les réseaux sociaux que les jeunes n’auraient pas vraiment de quoi se plaindre et qu’ils “n’ont pas connu la guerre.” Des critiques bien souvent lancées par des personnes qui n’ont elles-mêmes jamais connu la guerre, d’ailleurs.
Son grand-père qui a vécu la guerre: “Je ne sais pas comment vous tenez”
Le grand-père de Camille est âgé de 91 ans et a donc vécu la Seconde Guerre Mondiale. Selon l’étudiante en License2 de droit, son aïeul lui demande parfois comment elle fait pour tenir en cette période difficile. “Il m’a dit: ‘je ne sais pas comment vous tenez, vous ne pouvez embrasser personne, vous ne pouvez pas faire de câlins. Vous avez peur de tuer des gens parce que vous les aimez. Nous, on avait les bombardements mais on pouvait faire des câlins, on avait des contacts’’, confie Camille qui demande de faire part de compréhension.